Après plus de 20 ans d’expérience en matière de rhinoplastie, quelles sont les évolutions récentes de la chirurgie esthétique du nez ?
J’ai d’abord eu la très grande chance d’être formé à la rhinoplastie comme interne, puis chef de clinique à l’hôpital Lariboisière, dans le service du professeur Jost, qui fut l’un des pionniers de la rhinoplastie moderne.
La philosophie sur la chirurgie esthétique du nez commençait déjà à changer.
Qu’entendez-vous par rhinoplastie moderne?
Avant, l’opération de rhinoplastie était trop stéréotypée et peut-être un peu trop invasive, donnant des résultats manquant de naturel.
La réflexion qui revenait souvent était :«Tous les nez refaits se ressemblent ! », le résultat paraissait beaucoup trop artificiel.
Aujourd’hui, on parle davantage d’une rhinoplastie d’amélioration que de transformation.
L’objectif étant de recréer un équilibre dans le visage. Il faut vraiment donner l’impression qu’après l’opération, le nouveau nez a toujours été celui de la personne opérée.
Quels sont les progrès techniques récents dans la chirurgie esthétique du nez ?
Sans entrer dans des détails trop complexes, la rhinoplastie est devenue plus conservatrice. Le chirurgien esthétique respecte plus les « plans anatomiques » du nez lors de l’intervention et pourra utiliser les propres cartilages du patient pour affiner son résultat (technique des autogreffes).
Lors de la consultation pour rhinoplastie, que doit attendre le patient de son chirurgien esthétique ?
La consultation est essentielle et revoir deux fois son chirurgien est souvent nécessaire. Le chirurgien esthétique établit précisément le plan opératoire et il fixe les limites des possibilités opératoires.
Un chirurgien esthétique « moderne » pourra proposer des simulations pour une approche du résultat. L’outil informatique le plus moderne étant la simulation en 3 dimensions.
Enfin, la motivation est fondamentale comme toute intervention de chirurgie esthétique.